Le roi a été assasiné et l'épée de pouvoir a été perdue au delà des brumes.
La Bretagne est alors plongée dans un chaos orchestré par la puissance des peuples Saxons et Angles soutenue par la reine sorcière.
Ces derniers, aidés par certaines tribus celtiques telles que les Brigantes, s'apprêtent à anéantir les derniers vestiges de la civilisation britano-romaine.
Alors que Thuro (Uther/Arthur), le jeune fils du défunt roi, échappe de peu à la mort, il se refugie auprès de Culain (Lancelot) le légendaire seigneur à la lance qui lui dispensera une initiation poussée aux arts de la guerre tout lui inculquant les valeurs morales nécessaires à son accomplissement en tant qu'homme.
Dans ce havre de paix, il fera la connaissance de Laitha (guenievre, Vivianne), une jeune femme éprise de culain, dont il tombera éperdument amoureux.
Contre son gré, les événements le précipiteront à devoir affronter un destin auquel il ne peut échapper, celui de Haut Roi de Bretagne, du Pendragon...
Dans le fantôme du roi, David Gemmell fait une incursion dans la mythologie arthurienne pour nous livrer une oeuvre qui a le mérite d'etre plutôt rafraichissante.
L'une des grandes originalités de cette vision du mythe, c'est bien sûr l'exploitation de ses figures emblématique qui trouve ici une relecture inédite.
Les personnages tels que nous les connaissons se retrouvent ici réinventer et nous prenons plaisir à les redécouvrir tout au long du Roman.
C'est ainsi que le Merlin de la légende se voit scinder en deux personnalités complémentaires représentées tour à tour par Maehlyn puis Pendarric (oui le même que dans Jon Shannow), alors que d'autres en représentent plusieurs (Laitha = Guenièvre puis Vivianne et Thuro = Uther puis Arthur).
Au-delà de l'aspect surnaturel, le contexte historique est plutôt bien retranscrit avec une Bretagne celtique profondément influencé par l'occupation romaine.
Finalement ce qui nuit plus particulièrement à ce roman, c'est le choix de Gemmell d'avoir voulu scinder son histoire en deux volumes, ou finalement le meilleur a ete gardé pour la dernière épée du pouvoir. Auprès avoir posé les bases de son récit, DG se focalise sur l'évolution du jeune et fragile Thuro en nous proposant dans ce sens une quête initiatique au-delà d'un portail afin de récupérer l'épée des rois. Malheureusement cette histoire finit par n'avoir que peu d'intérêt, et l'on en vient presque à se demander si DG n'est pas en train de se perdre lui-même dans son histoire.
Habilement, le dernier tiers du roman nous réconcilie avec l'auteur et le mythe, son savoureux épilogue nous laisse même espère un second volume beaucoup plus fidèle à la légende.
Plaisant à lire, le fantôme du roi ne vaut surtout que par les clefs qu'il donne pour appréhender sa séquelle (la dernière épée du pouvoir), qui elle, est particulièrement savoureuse.